2018-04-26 - 2


Deux week-ends musicalement intenses

Les 6, 7, 8, 13 et 14 avril derniers ont été intenses en activité pour les choristes de la Manécanterie et de la Pré-Manécanterie.

L’espoir (en)chanté

« Ainsi s’achève notre mini-tournée de concerts qui a été une aventure formidable ! ».

C’est sur ces mots, et avec une émotion à peine dissimulée, que Clotilde Gaborit, chef de chœur des petits chanteurs de Schiltigheim et de l’ensemble musical Motus, a clos le dernier concert donné samedi 14 avril en l’église strasbourgeoise avec Benoît Kiry et la Manécanterie accompagnée de son chœur d’hommes.

L’aventure aura été courte, mais intense. En deux week-ends, les trois formations ont livré quatre représentations de l’œuvre à travers l’Alsace (Colmar, Bennwihr, Schiltigheim et Strasbourg), toutes accueillies par les acclamations et les tonnerres d’applaudissement du public.
Nicolas Kuhn, un Job puissant
Enjeu d’un pari entre Dieu et le Diable, Job perd tout : sa famille, sa maison et sa santé. Désemparé, anéanti, sa foi n’en est pourtant pas atteinte. Il s’adresse à Dieu et lui demande de le laisser mourir. C’est alors que Dieu lui répond et lui redonne l’espoir en lui rendant tout ce qui lui a été ôté, en récompense de sa foi inébranlable.
La répétition du 17 mars augurait l’espoir d’un spectacle de qualité, les concerts ont tous été à la hauteur des espérances.
Sous la musique admirablement jouée par l’organiste, Job a été merveilleusement incarné par les ténors. Nicolas Kuhn, et sa voix puissante et juste, a joué de tout son talent pour livrer un Job lyrique. Remplaçant de Nicolas Kuhn pour le dernier concert, André Gass, avec sa voix toute en nuances, a quant à lui incarné un Job plus humain et plus fragile.

Les lamentations du ténor à l’adresse de Dieu étaient mises en relief par l’ensemble musical Motus accompagné du chœur d’hommes de la Manécanterie, dont la qualité vocale permettait d’apprécier la justesse des voix.

La réponse de Dieu a quant à elle été incarnée avec maestria par les voix angéliques des petits chanteurs de Schiltigheim et de la Manécanterie, principalement composés de jeunes filles.

Tel un bouquet final, l’union de toutes les voix présentes sur scène achève le voyage émotionnel du spectateur qui aura débuté par une ambiance asphyxiante de désolation et de désespoir pour finir sur un lyrisme libérateur et oxygénant.
André Gass, un Job humain
Cette libération s’est traduite par un déluge d’applaudissement et l’ovation bien méritée du public.

Difficile dans ces conditions de ne pas ressortir revigoré et optimiste et d’aborder le printemps dans la meilleure des formes.

(Publié le jeudi 26 avril 2018)
André Gass, Bernard Lienhardt, Benoit Kiry et Clotilde Gaborit
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